KUNST-UND PROJEKTHAUS TORSTRASSE 111
Torstraße 111, 10119 Berlin
Du 12 au 29 octobre 2023
Do. – Fr. 16 – 20h / Sa. – So. 12 – 19h
« Le dessin m’explique le monde. Pour moi, le plus passionnant, c’est de voir le cheminement, le processus artistique par lequel l’œuvre naît. Les transformations que l’œuvre traverse en même temps que l’artiste, qu’elle amène en un autre lieu intérieur. Je suis toujours étonné de voir avec quelle intensité je ressens la situation dans laquelle un travail se crée. Cette présence s’inscrit dans mes dessins. Souvent, la tension naît de la dynamique du trait et des surfaces libres. Le dessin est fait de non-dessiné. Le jeu du positif et du négatif fait surgir la profondeur. C’est impressionnant comme une zone quasiment vide peut paraître tout de suite remplie dès qu’on y met ne serait-ce que deux ou trois traits. Au début, j’aime bien fixer les paramètres d’un dessin. Une fois que la dimension systématique du tracé est décidée, je peux poser une ligne et la suivre sur toute la feuille selon le principe fixé. Mais il y a toujours aussi ce moment où je me demande si je suis encore le même schéma ou si je suis en train de prendre une nouvelle décision qui me fait quitter ce système et lui donner une autre direction. J’utilise mon crayon pour ressentir et restituer des lignes et des traits. On peut peut-être voir ça comme un arbre qui pousse et se ramifie sans cesse. Dans toutes les directions, la division se fait de plus en plus fine. Chaque fois que j’ouvre une porte, je vois de nouvelles portes et je peux en choisir une nouvelle. Une sorte de principe de croissance. La genèse de l’infini des possibles qu’offre le dessin. En revanche, quand je tente de dessiner une situation, je réalise assez vite que c’est impossible. À force d’observer, j’arrive à une telle quantité de détails que je n’arrive plus à tout appréhender, et donc je me limite automatiquement à l’essentiel. Ma caisse à outils n’arrête pas de se remplir et de grossir. Quand les paysages varient, j’y découvre des traits différents, une autre nature, un autre climat, une autre sensation d’exister. Cela se ressent dans mon travail. » Entretien entre Frizzi Krella (Historienne d’art), Ulrike Seyboth (artiste) et Ingo Fröhlich. 11 janvier et 6 février 2021. Ingo Fröhlich *1966, a grandi sur l'île de Norderney et vit et travaille à Berlin et en France. Après une formation de menuisier, et de sculpteur sur bois, il a étudié à l'école des Beaux-Arts de Berlin-Weißensee, dont il est diplômé, obtient en 1999 le Master of Art in Interdisciplinary Studies et fonde Kunst- und Projekthaus Torstrasse 111 à Berlin. Il a reçu de nombreuses prix et bourses, notamment du DAAD, de la fondation Kunstfonds et réalise des concours comme Kunst am Bau. Les travaux d’Ingo Fröhlich figurent dans des collections privées ou publiques
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„Zeichnen erklärt mir die Welt. Für mich ist das Spannende, den Weg zu sehen, den künstlerischen Prozess der Entstehung. Die Transformationen, die das Werk gleichsam mit dem Künstler durchläuft und damit auch den Künstler an einen anderen inneren Ort bringt. Mich erstaunt immer wieder, dass ich die Situation, in der eine Arbeit entsteht, so intensiv spüren kann. Diese Präsenz schreibt sich in meine Zeichnungen ein. Oft entsteht die Spannung aus der Dynamik des Striches und den freien Flächen. Das Nichtgezeichnete macht die Zeichnung aus. Aus dem PositivNegativ-Moment entsteht Tiefe. Es ist beeindruckend, dass ein fast leerer Bereich mit zwei drei Strichen schon wieder voll sein kann. Zu Beginn lege ich gern die Parameter einer Zeichnung fest. Ist die Systematik einer Strichführung entschieden, kann ich eine Linie setzten und ihr durch das gesamte Blatt konsequent folgen. Aber es gibt immer auch diesen Moment, in dem ich mich frage: Gehört es noch dazu oder treffe ich gerade eine neue Entscheidung und verlasse dieses System und führe es anders weiter. Ich spüre Linien und Strichen mit dem Bleistift nach. Man kann es sich vielleicht vorstellen wie einen Baum, der wächst und sich immer weiter verzweigt. In jede Richtung wird die Differenzierung immer feiner. Jedes Mal, wenn ich eine Tür öffne, sehe ich neue Türen und kann mir wieder eine aussuchen. Eine Art Wachstumsprinzip. Dadurch kommt die Unendlichkeit der zeichnerischen Möglichkeiten zustande. Wenn ich hingegen versuche, eine Situation abzuzeichnen, werde ich mir ziemlich schnell darüber klar, wie unmöglich das eigentlich ist. Über das Schauen komme ich in so viel Detailreichtum, dass dieser für mich nicht mehr fassbar ist, und reduziere mich automatisch auf das Wesentliche. Das ist so meine Werkzeugkiste, die sich immer weiter füllt und wächst.“ Aus einem Gespräch mit Frizzi Krella (Kunsthistorikerin), Ulrike Seyboth (Künstlerin) und Ingo Fröhlich, 11. Januar und 6. Februar 2021 Ingo Fröhlich *1966, wuchs auf der Insel Norderney auf. Er lebt und arbeitet in Berlin und in Frankreich. Nach Ausbildungen als Schreiner und Holzbildhauer, studierte er Freie Plastik an der Kunsthochschule Berlin-Weißensee (Diplom und Meisterschüler), erhielt 1999 den Master of Art in Interdisciplinary Studies und gründete das Kunst- und Projekthaus Torstrasse 111 in Berlin. Er erhielt zahlreiche Auszeichnungen und Stipendien, u.a. des DAAD und der Stiftung Kunstfonds und realisierte Kunst am Bau im öffentlichen Raum. Seine Arbeiten sind in privaten Sammlungen und in öffentlichem Besitz vertreten.
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